Un jardin bio, fierté de la Communauté

Pour nous parler du jardin bio sur plateau-table, Mère Aimée de Jésus, Supérieure Générale des sœurs de la Communauté, a tout d’abord indiqué que le travail manuel a une place important dans la Communauté. Il contribue à l’épanouissement de l’être humain. C’est ainsi qu’elle nous a livré des indications sur les méthodes pouvant améliorer la productivité du jardin bio sur terrasse, qu’elle pratique avec ses soeurs.

Une fois entré, dans la maison, où logent les sœurs de la Communauté au Sénégal, on est agréablement surpris de voir une verdure sur plateau-table et de surcroit sur terrasse.

La curiosité nous convie à nous intéresser à ce genre de culture. La découverte est agréable. Des oignons, des légumes dont Gboma et autres s’offrent à vous. C’est un système agricole basé sur un mélange de terre, de matière organique et de fumier.

Dans nos échanges, Mère Aimée de Jésus a souligné que : « J’ai en moi une âme paysanne, même si je n’ai jamais vécu en campagne. Je ne connais que quelques techniques à la culture de légumes, et c’est ce qui nous amené à initier cette culture de légume sur terrasse », explique-t-elle tout en préparant des produits fraîchement cueillis pour la consommation. Maintenant, nous mangeons des légumes bio régulièrement. » déclare-t-elle toute heureuse.

«Notre production est entièrement écologique », ajoute-t-elle fièrement. « Nous n’utilisons aucun pesticide. Parmi les légumes cultivés nous avons de la laitue, de la tomate, du persil, de l’oignon, des carottes, du poivron, du thym, du basilic, du Gboma, du poivron et du piment.

Nous nous sommes initiées en pesticide écologique que nous produisons nous même à partir des grains de Nîmes

Bien que le jardin soit sur une surface réduite, les potagers obéissent à des règles très strictes. « Les légumes sont contrôlés quotidiennement pour s’assurer qu’ils ne renferment pas de trace de pollution », explique-t-elle».

« Avant, il faut parcourir de grandes distances pour acheter des légumes frais au marché. Et ils sont chers. Avec le micro-potager, nous y avons accès tous les jours aux produits frais et naturels », déclare-t-elle.

A notre question de savoir de quoi est composé le contenu des bacs, elle répond que les légumes sont cultivés dans un mélange de balles de terre sur terrasse, de coques d’arachide et de granulés de glaise, sur une sorte de plateau-table, peu profond et revêtu de plastique. Elle ajoute que cette forme de culture nécessite une surveillance quotidienne.

« La clé du succès est d’être assez proche des cultures, elles sont comme des êtres avec lesquels il faut en permanence communiquer. C’est là où l’on voit les merveilles du créateur à travers le contact et la communication, un tour au potager vous apaise, vous met une certaine joie au cœur. Toutefois, on peut y vivre quelques inquiétudes quand on voit que les plantes sont attaquées par une maladie », dit-elle.

Sur ce Mère Aimée de Jésus nous fait un petit témoignage : «Un matin, j’ai constaté que les tomates d’un bac étaient attaquées par une sorte de maladie qui fait qu’elles ont commencé à noircir par le bas, alors j’ai dit « Jésus, ne permets pas cela, trouve une solution » ; car dit-elle je fais tout avec mon Seigneur. C’est ainsi que je me suis présentée dans une maison productrice de semences avec photo à l’appui des fruits attaqués ; les agents de ladite maison m’ont fait comprendre qu’il s’agit soit : de manque de calcium, chose que j’ignorai ou d’un excès de rayon de soleil. Aussitôt, j’ai pensé au soleil, car les plans sont cultivés en hauteur dont une partie couverte. Alors, à l’aide de moustiquaire, j’ai couvert toutes les tables pour les protéger contre le grand vent et l’intensité de la chaleur solaire. Comme par miracle, le phénomène s’est arrêté et les fruits ont repris leur santé et sont très beaux et très bons au goût.

Ils ont une saveur différente des produits commercialisés. Ils ont du goût si je puis m’exprimer ainsi »

Ces charmants jardins verts sur terrasse et en plein cœur de la maison s’avèrent une publicité incontestable. Le programme s’élargit et les jardiniers y contribuent en transmettant leurs connaissances à leurs voisins.

Enfin, elle termine en indiquant que : « Parfois, les gens s’essaient au jardinage, puis abandonnent. Nous nous efforçons de reprendre la table et de l’offrir en récompense à quelqu’un qui y croit et qui réussit bien. », indique-t-elle et d’ajouter qu' »En dehors du fait que le projet nous a beaucoup appris sur les cultures maraîchères et l’importance d’une alimentation riche en vitamines, il a contribué à un changement de mentalité, où l’on respire un climat de collaboration ». (CAVD/2016 Nicolas)